mercredi 29 mars 2017

Classes de ville à Liège, 3ème jour

Coucou, c'est à nouveau nous, pour la 3ème journée. Je vous rassure, elle est nettement plus reposante qu'hier!
Après une nuit calme, réveil à 7h30, douches, petit déjeuner bio où tous dévorent! D'ailleurs, si vous voulez que vos enfants se nourrissent avec entrain dès le matin, un petit conseil, préparez un petit déj bio malin!
Nous sommes prêts pour la journée à Blegny, et surprise... c'est en bateau que l'on s'y rend! C'est un détour, bien sûr, mais qui en vaut la peine! Nous montons à bord du bateau 'Le pays de Liège" qui est réservé exclusivement pour nous. Le commandant Stubbing nous accueille, accompagné de Julie pour nous emmener faire une croisière de 1h30. Nous rentrons dans le bateau, dans une salle avec grandes tables, chaises en velours et moquette, nous nous installons, un peu intimidés, et nous voilà partis! Julie nous commente le paysage que nous observons par les larges fenêtres, on profite sans bouger! Nous passons par le canal Albert, puis une écluse. Là, pour mieux observer le phénomène, nous nous rendons sur le pont arrière, pendant la descente de 5 m, puis sur le pont avant pour observer l'ouverture des portes. c'est génial! Nous rejoignons la Meuse et accostons à Visé, où un petit train touristique nous attend. De Visé à Blegny, le trajet dure 25 minutes, il fait assez froid. Nous traversons la ville en saluant les passants, qui nous répondent spontanément. La bonne humeur est contagieuse! Nous pouvons voir les champs d'arbres fruitiers du pays d'Aubel, on dirait des vignobles!
Nous arrivons à Blegny-mine pour dîner et découvrons ce qu'il y a dans notre sac de pique-nique! Incroyable, on n'a jamais reçu un pique-nique pareil de mémoire de madames ( et d'Alain aussi d'ailleurs!) Après notre repas, nous nous défoulons dans une grande plaine de jeux, avant de rejoindre les guides. Nous devons regarder un film sur l'histoire du site, mais cela ne marche pas. Nous commençons donc la visite, en nous séparant en 2 groupes, comme d'habitude.
Nous revêtons un sarrau et nous coiffons d'un casque. c'est comique de se voir comme ça!
Voici un petit résumé de notre visite...
Le site de Blegny a été fermé en 1980.
Les charbonnages sont organisés de la même façon;
- 1 terril, résultat du triage de ce qui est extrait de la mine; les impuretés du charbon et les cailloux.
- 1 bâtiment qui abrite les cages (ce ne sont pas des ascenseurs!)
- 1 bâtiment où se fait le lavage et le triage du charbon
Il y avait 2 puits à Blegny.
Nous descendons par la cage, c'est impressionnant! La cage a 2 étages, nous sommes superposés, et nous descendons dans le noir.
30m plus bas, notre guide nous explique que la vie dans la mine se résume en 5 mots!
GRISOU - TEMPERATURE - BRUIT - POUSSIERE - EAU

  • Pour vérifier qu'il n'y a pas trop de grisou, (un gaz inodore et incolore mais explosif) les mineurs ont tout d'abord utilisé des canaris, des souris ou des rats qui s'enfuyaient ou tombaient morts lors du danger. Plus tard, c'est une lampe à huile qui a sauvé la vie des mineurs. La flamme qui devenait bleue prévenait du danger.
  • Il fait très chaud dans la mine, la température augmente de 1° par 30 m de profondeur. Dans leur besace, pour descendre, les mineurs emportaient des oranges, des tartines au sirop de Liège, et comme ils transpiraient beaucoup, ils mettaient du sel dans leur café et leur eau pour compenser la perte.
  • Le boute-feu posait la dynamite pour creuser les galeries, à partir desquelles on trouvait les veines de charbon. Il emportait les bâtons et les fils dans 2 sacs différents pour éviter tout contact. Les explosions étaient très fortes. Les mineurs utilisaient des marteaux-piqueurs, rien ne fonctionnait à l'électricité pour éviter les étincelles, l'air comprimé utilisé était très bruyant aussi.Pour stabiliser les veines, il utilisait du bois de sapin, car ce bois chante avant de craquer, il prévenait donc du danger.
  • La poussière respirée par les mineurs provoquait des maladies. Un mineur ne vivait jamais vieux.
  • L'eau est partout dans la mine, il faut donc pomper tout le temps pour l'évacuer.

Nous descendons à pied 30 m plus bas, et finissons la visite avec le transport du charbon. Pour pousser les berlines (les wagonnets), avant 1914, c'était des femmes et des enfants, puis des chevaux, et enfin des locomotives à vapeur.
Un hommage aux mineurs est rendu dans la dernière salle.
3 mots résument le travail des mineurs: DUR - DANGEREUX- MALSAIN.
Nous remontons les 60 m en cage! Il faut un peu de temps pour que nos pupilles se réhabituent à la lumière du jour.
Nous rendons nos casques et nos sarraus et allons à la projection du film. cette fois, ça marche!
Un petit passage par la boutique, enfin!!! avant de reprendre un bus qui nous ramène à l'auberge! Beaucoup en profitent pour faire une petite sieste!
Goûter, délassement dans la cour, passage dans les chambres et puis souper.
Au menu: des boulets sauce lapin, frites. On les attendait et on se régale! et pour dessert, tartes aux fruits, au chocolat ou salade de fruits frais, le chef nous gâte!
Une bonne douche avant la veillée d'Alain, et demain, grasse matinée, on peut dormir jusqu'à 8h!!
Voilà encore une journée, qui, si elle fut moins fatigante (on a quand même monté et descendu un paquet de marches...) a été bien riche! Vous pouvez en juger!
Bonne nuit et à demain!

Info...
Quand Alain et Madame Delphine trinquent, ça fait des étincelles!
Le bateau, ça fait moins mal aux jambes que la montagne de Bueren!
La bataille de Reichoffen a refait son apparition à la veillée!
Ugo a perdu 1 dent à la veillée!

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